Le Développement Soutenable
Le développement soutenable est une notion récente.
C’est ce que nous présente Philippe Casanova dans son livre Le Bambou,
du Développement durable à la création d‘objet.
Sous la pression des ONG, c’est en 1987 que la Commission Mondiale sur l’environnement et le développement en a proposé cette définition :
« Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux siens.»
Dans cette définition, deux concepts importants sont introduits :
💎 La première est la notion de besoin. Elle met l’accent sur les droits fondamentaux de chaque personne,
et notamment les plus démunis.
Ces droits sont non monnayables, c’est-à-dire qu’un développement qui se fait au détriment de ces droits n’est pas soutenable.
💎 La seconde notion est celle de capacités des générations futures.
S’il y a développement aujourd’hui mais qu’il empêche la possibilité de développement à l’avenir,
il n’est pas soutenable.
Il est inexact de déclarer que le développement soutenable est opposé à la mondialisation (processus de développement cautionné actuellement
par la majorité d’entre nous)
et pour cette raison, de s’en détourner. Il est simplement opposé au fait que ce développement se fasse au détriment des plus pauvres et
des générations futures.
Entr’acte : Citation de Romain Rolland dans son ouvrage Jean-Christophe
La richesse est de trop : c’est un vol qu’on fait aux autres. Il faut le dire crûment : tout homme qui possède plus qu’il n’est nécessaire à sa vie, à la vie des siens,
et au développement normal de son intelligence, est un voleur. Ce qu’il a en plus, d’autres l’ont en moins.
Nous sourions tristement quand nous entendons parler de la richesse inépuisable (…), de l’abondance des fortunes, (…), nous hommes et femmes qui, depuis notre enfance,
nous épuisons à la tâche pour gagner de quoi ne pas mourir de faim, et qui souvent voyons les meilleurs succomber à la peine (…).
Mais vous qui êtes gorgés des richesses du monde, vous êtes riches de nos souffrances et de nos agonies. Cela ne vous trouble point,
vous ne manquerez jamais de sophismes qui vous rassurent : droits sacrés de la propriété, saine guerre pour la vie, intérêts supérieurs du Progrès, ce monstre fabuleux,
ce mieux problématique auquel on sacrifie le bien, - le bien des autres !- Il n’en reste pas moins ceci : que vous avez trop. Vous avez trop pour vivre.
Nous n’avons pas assez.
Et nous valons mieux que vous. Si l’inégalité vous plaît, gare que demain elle ne se retourne pas contre vous !
En l’état actuel de l’éveil de nos consciences, nous tous qui pensons être des humains évolués, ne devons, ne pouvons plus faire de cette priorité
un banale et vague sujet de réflexion, placé en queue de liste, bien derrière notre prochaine destination de vacances ou nos kg en trop !
Tous les habitants de cette planète, dans l’espace
(où qu’ils soient nés) et dans le temps
(maintenant et pour les générations futures),
ont les mêmes droits fondamentaux (travail et rémunération décente, santé, respect de son éducation et de sa culture…)
et le même droit d’accès aux ressources naturelles (eau, nourriture, énergie…).
Ces ressources étant limitées et pouvant s’épuiser, il est nécessaire pour chacun d’entre nous de les partager et de les préserver.
Un exemple : Si la Chine consommait par habitant autant de papier, de pétrole et de viande que les États-Unis, les stocks de pétrole seraient immédiatement épuisés,
toutes les forêts de la Terre devraient être rasées et l’intégralité du bétail abattu.
Il n’y a rien de dramatique à cela, au contraire. Il n’est rien de plus satisfaisant que d’œuvrer, chacun à sa mesure, pour le respect de l’humanité.
Le développement soutenable n’a rien de rébarbatif ou de coercitif car il représente un beau message porteur d’espoir.
C’est l’occasion de créer une mondialisation positive, c’est-à-dire une conscience et une responsabilité collective planétaire,
pour les générations d’aujourd’hui et celles à venir.
Le commerce équitable est un outil facile à mettre en oeuvre pour prendre une part active aux changements positifs.
Mais comment s’y retrouver parmi tous ces acteurs économiques qui se réclament du commerce équitable tout en en ayant une approche différente ?
Si la matière première d’un produit est bio ou équitable, c’est a priori mieux que si elle ne l’est pas, mais il ne faut pas oublier le reste du processus :
- Comment est fabriqué le produit fini ? Par qui ? Comment est-il distribué ? Est-il recyclable ?
- Comment se répartit la valeur ajoutée entre l’entreprise qui le distribue et le producteur ? etc.
En France, les deux principaux collectifs qui prônent l’équitabilité sont
LA PLATEFORME DU COMMERCE EQUITABLE
et
MINGA.
Il existe également une organisation mondiale de commerce équitable, la
WORLD FAIR TRADE ORGANISATION (WFTO),
qui regroupe plus de 300 structures dans le monde.
Dirigez-vous donc prioritairement vers les produits de cette gamme.
Bien sur, délaisser progressivement les supermarchés
et privilégier les commerces de proximité et les produits locaux
est également une manière de préserver l’environnement.
Dans tous les cas, respectez-vous.
Sachez que nul progrès humain véritable ne se fait sur un fondement de culpabilité, de faux-semblants ou en suivant une mode.
Ce que vous faites, faites-le parce que c’est bon pour vous, parce que cela vous donne le sourire et fait grandir l’estime que vous avez de vous-même.
En respectant l’autre par son acte, on lui fait du bien et en faisant du bien à l’autre, on se fait du bien à soi.
Indulgence ou complaisance ?
Néanmoins, cultivez votre discernement car « se faire du bien» ne veut pas dire s’anesthésier, s’oublier ou plus clairement oublier son humanité.
Être indulgent avec soi, c’est se faire du bien, c’est prendre le temps, évoluer progressivement, marche après marche sans oublier son but :
une plus grande capacité au bonheur.
Être complaisant, c’est remettre à plus tard, se dire que pour l’instant on n’a pas la force, que ce n’est pas notre petite action qui changera le monde,
que chacun n’a qu’à se débrouiller avec ses soucis, les nôtres sont déjà si lourds à porter…
✧ Il faut savoir que la complaisance ne résout rien et encore moins dans sa propre vie. Bien au contraire, elle installe et enracine les mauvaises habitudes
responsables de notre manque d’énergie, elle use notre potentiel au bonheur et la simple joie de vivre.
La seule issue est de se réveiller et après cela, se faire réellement du bien. Il est temps !
Ne commençons pas cette nouvelle histoire en disant -« Il était une fois… » mais commençons-la par :
« A l’instant même, je décide d’être heureuse (ou heureux) ! Qu’il en soit ainsi ! »
Qu'il en soit ainsi,